Peut-on sérieusement parler de "bien-être végétal" ?
Le bien-être animal est devenu une préoccupation des consommateurs de produits de beauté. Excellente nouvelle, mais… c’est inutile !
Il faut se souvenir qu’en Europe le législateur s’en est occupé depuis fort longtemps. Depuis septembre 2004 il est interdit de tester une formule sur des animaux, et depuis mars 2009 il est même interdit d’utiliser un ingrédient testé sur des animaux. Obligation légale incontournable, le fameux « cruelty-free » n’est qu’un outil marketing pour suggérer aux consommateurs des vertus totalement imaginaires : tous les cosmétiques vendus en Europe sont « cruelty-free » !
L’étape suivante serait-elle de commencer à évoquer le « bien-être végétal » ?
Si le bien-être animal est motivé par la proximité avec l’humain, la conscience potentielle de l’animal, et la possibilité qu’il a de souffrir physiquement et émotionnellement, le bien-être végétal est différent : les plantes ne possèdent pas de corps similaire au nôtre, pas de système nerveux central, pas de cerveau capable de produire une pensée.
S’il semble acquis que les émotions ne sont pas invitées au règne végétal, certaines plantes perçoivent pourtant le stress physique (chaleur, sécheresse, attaque, etc.) et y répondent, en se protégeant et en prévenant leurs congénères par l’émission de molécules spécifiques qui vont voyager par les airs. Ces mécanismes, quoiqu’étonnants, semblent purement fonctionnels, pas l’indicateur d’un « être ».
Est-ce une raison pour ne pas se préoccuper du monde végétal ?
La réponse est non.
Égoïstement, parce qu’il est intimement lié aux bien-être humain et animal, étant la source essentielle de toute biochimie. En effet cette chimie infiniment riche du végétal, que nous sommes loin de connaître et comprendre totalement, reste la source première de l’alimentation et de la santé humaine (la quasi-totalité des médicaments en sont issue).
L’extraordinaire source de vitamines et de minéraux que représente les plantes nourrit les complexes besoins de l’organisme humain. Ce qui est vrai pour la nourriture l’est également pour le soin et le traitement de la peau. Inutile d’inventer une énième molécule synthétique pour hydrater, régénérer, stimuler, adoucir, nourrir la peau. C’est exactement comme si on devait inventer de nouveaux aliments à base de pétrole pour assurer un apport de protéines, de vitamine C ou d’oméga 3 !
La Nature pourvoit en tout, et c’est tout ce dont nous avons besoin. Il faut maîtriser les traités de botanique, utiliser les dernières avancées technologiques notamment en bio-analyse pour identifier les ingrédients les plus actifs, et maîtriser un savoir-faire de formulation et de fabrication.
Des solutions en plein essor
La culture bio, qui se définit par l’absence de pesticide, herbicide et d’OGM, permet d’assurer cette protection minimale au règne végétal, même si elle ne garantit pas le respect de la biodiversité, le contrôle des besoins hydriques, etc. D’autres initiatives, par exemple des cultures en symbiose, permettent d’assurer les besoins humains (alimentaires et cosmétiques notamment), grâce à une excellente productivité, des besoins en eau limité, des activités utiles à proximité (apiculture, éco-tourisme, etc.). Ce mode de production, encore ultra-minoritaire mais en forte croissance, représente l’une des seules solutions soutenables pour la planète. C’est au consommateur de l’exiger.
Cosmydor s’attache à respecter au mieux la Nature et les plantes, par l’étendue aussi large que possible de ses initiatives éco-responsables (fabrication artisanale sans gâchis d’eau ni d’énergie, refus de la pétrochimie, packaging à 99.5% sans plastique, etc.). Pour la marque, formuler avec des ingrédients biologiques en concentration maximum ne représente pas un argument marketing, mais un brin de son ADN. Même l’extraction des actifs (par pression à froid), répond à la nécessité de respecter la chimie végétale – alors que le raffinage par hexane, requis pour la fabrication industrielle, détériore les molécules organiques patiemment conçues par des milliards d’année d’évolution. Idem pour la fabrication artisanale, douce, lente, à faible température.
A défaut du « bien-être végétal », nous devons nous préoccuper du « bien-être du végétal », source infinie de bien-être pour l’humain, source d’efficacité pour le soin de notre organisme et de notre peau.
Essayons de le nourrir et le protéger, pour nous nourrir et nous protéger.